ok : l’album terrible de l’enfant qui l’est aussi (daoud)
Crédits photo @remysirieix
Aimer le jazz et avoir une attitude provocatrice ? C’est ok. C’est surtout daoud ! L’enfant terrible du jazz toulousain présentait son nouvel enregistrement dans les derniers jours du mois d’août : ok.
Oui, daoud se joue des codes et dictats qui collent au jazz dans son attitude : une façon d’être qui lui permet de pousser la créativité de ses clips. Le Toulousain est donc capable de se raser la tête (dijon), se tatouer le crâne (soda), se faire plaquer en plein milieu d’Ernest Wallon et prendre des droites sans broncher sur un ring (la fièvre). Cette image, qui emmerde pour son plus grand plaisir des puristes enfermés dans des cases, permet surtout de rendre sa musique accessible aux non-initiés du genre : et ce que certains lisent comme de l’arrogance se transforme finalement en médiation culturelle.
Mais si on ne parle que de musique, ok est une nouvelle preuve de l’extrême talent du trompettiste et compositeur. Cet album permet à daoud de pousser le curseur de la création un peu plus loin, et c’est un véritable récital : les mélodies sont toujours aussi entêtantes (dijon, la fièvre), les passages de batterie soigneusement entraînants (plato’s twins, le bâtard, l.p.a.m), le jazz est résolument moderne en accueillant des arrangements electro (l’œil de jules) et solos de guitare (3114). Fidèle à son instrument, daoud n’oublie pas de nous régaler d’envolées de trompette (everything but sex, plagiat, ck).
Le coup de coeur de cet album arrive en milieu d’écoute : soda. Un titre dansant, aussi pop que jazz, qui installe en trois notes de trompettes une énergie positive ! Rendez-vous au Bikini le 12 novembre pour vivre ce titre et tous les autres en live : là où la folie daoud continue de casser les codes !