Scylla et Furax Barbarossa: quand le verbe fend la dune et s’élève jusqu’aux étoiles.
Dans notre dimension, il existe des albums qui s’écoutent comme on traverserait un mirage. « Portes du désert », né de la rencontre tellurique entre Scylla et Furax Barbarossa en fait partie. Deux plumes aiguisées, deux voix qui font vibrer la roche : le Bruxellois au grave introspectif et le Toulousain au débit tranchant conjuguent leurs univers pour ouvrir un flow de sable derrière une caravane de rimes. Les rendez-vous sont d’ores et déjà pris : les 18 et 19 octobre 2025, Le Bikini prendra des airs d’oasis ardente.
« Portes du désert » ou cet album couleur dune aux allures de lampe magique fait apparaître dix-sept titres inGENIEux qui répondent aux voeux de vérité, de quête de soi et de fouille. Chaque grain de sable devient un phrasé de conte aux milles et une nuits : tempêtes de punchlines, accalmies contemplatives, mirages introspectifs. Le flow vif, précis et langoureux de Scylla joue à saute-dune entre incandescence et suspension. Les notes possédées du Steinway à la Sofiane Pamart s’imbriquent dans une instrumentalisation luxuriante, pendant qu’un chant lyrique féminin surgit comme des sirènes en plein erg sur Terre brûlée (Oufti ! Ça brule !). On remplit des armées de sabliers et on prend le temps de construire des palais sablonneux dans des tempêtes calmes sous une tente berbère. Scylla provoque les rencontres qui sentent le Graal et nous sert la clé de son carnet de route sur un plateau d’argent. Dans ce recueil musical, chaque morceau est un point d’eau narratif où l’on croise un Brel du bitume, un 2Pac astral et des pages de Saint-Exupéry.
Les deux compères Scylla et Furax nous délivrent un album visuel, poétique et mordant, qui fait de la traversée du désert un sport de chambre acoustique. Les 18 et 19 octobre, Le Bikini prendra la forme d’un caravansérail incandescent derrières les tempêtes de sable. Prépare tes tympans comme on polit une boussole : le voyage promet d’être magnétique, entre rap d’orfèvre et ombres chinoises existentielles. Alors, ami.e voyageur.euse, es-tu prêt.e à franchir les « Portes du désert » ?
Zou bisous bisous bisouuuuus,