Les émotions déconnectées de Mawi

Crédits photo Anoli Lens Prod

C’est la semaine dernière que MAWI nous a fait découvrir son tout nouveau single DPDR.

Il s’était fait remarquer pour la première fois lors des auditions du tremplin L’Étoile Rose au Flashback Café avec son premier titre A Tell You. Sa voix puissante, soulignée d’une douceur vulnérable, lui a valu d’être sélectionné jusqu’aux quarts de finale. Il a également eu l’opportunité d’assurer les premières parties de son ami Tommy Vay, humoriste toulousain.

Mais alors, la DPDR, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit de sa pathologie : la dépersonnalisation et la déréalisation. C’est un mécanisme de survie chez les personnes confrontées à des détresses psychiques extrêmes. Après une rupture et un Covid entraînant une fatigue chronique, il s’enferme et sombre dans une spirale infernale. Ce sera le déclencheur de son renouveau. Étranger à son corps, incapable de reconnaître son image ni sa voix, comme flottant à l’extérieur de lui. En mode survie, il ressent les émotions si intensément qu’il finit par dresser une barrière, jusqu’à ne plus rien ressentir. Alors, il se demande si ce qu’il vit est vraiment réel.
À la recherche de reconstruction, il achète une guitare et commence à composer pour extérioriser ce qui lui pèse, c’est ainsi que naît Mawi. 

Contrairement à A Tell You, où il parle du besoin de dire au monde ce qui le compose et d’accepter son identité, DPDR est une ballade pour lui rappeler de rester connecté. Il décrit lui-même sa musique comme « une musique émotionnelle qui fait du bien, un son pour enrober les cœurs, les esprits malmenés, les âmes déconnectées. À écouter le soir avec une tisane ou un verre de vin pour les plus aguerris. »


Ses inspirations sont multiples : la poésie de Ben Mazué, la brutalité d’Eddy de Pretto, la douceur de Pomme et le folklore de Stromae. Quant à son nom de scène, il vient de son deuxième prénom, Maohi (d’origine tahitienne), qui signifie « grand » ou « petit guerrier ». Ce choix reflète ses batailles intérieures et traduit la manière dont sa musique devient son arme. Avec ce morceau, il témoigne aussi de son vécu pour rappeler à celles et ceux qui se sentent concernés qu’ils ne sont pas seuls.

« En attendant j’suis là, enfin j’crois, en attendant j’crois qu’c’est moi, en attendant j’crie, j’m’étonne du propre son d’ma voix. Alors reste. »


Aujourd’hui, avec un prochain EP en préparation chez Nuance Record, il poursuit cette même lancée. Ses thèmes restent intimes, sensibles, doux, poignants et authentiques. Très attaché à la santé mentale, il souhaite que sa musique soit une safe place pour lui comme pour les autres. « Je sais que j’ai plein de barrières à faire tomber. Je ne veux pas rester figé dans un style et je veux créer un lâcher-prise artistique. »

Amoureuse de la musique sous toutes ses formes, Angèle est également une passionnée d’animation et du japon en général.
Toujours avec la bougeotte et curieuse, elle aime sortir de sa zone de confort pour découvrir de nouveaux styles.
Un mot d'ordre pour elle : tout donner pour faire ce qu'elle aime !