Aurora le cycle du soleil de May

C’est le 24 novembre que May a dévoilé Aurora, son premier album, après trois premiers singles : Walk Out, Chasing et N.O. May a toujours chanté, mais longtemps en secret. Fille d’un musicien, elle grandit entourée de musique sans jamais oser faire la sienne. À 20 ans, elle avoue à son père qu’elle chante et se lance dans ce nouveau projet. Une rupture douloureuse en devient le point de départ qui ouvre le bal pour créer Walk Out.

Aurora, littéralement, c’est l’aurore : le moment où la nuit laisse place au premier éclat. Un projet pensé comme un cycle solaire « il y a des jours beaux, d’autres sombres, mais le soleil se lève toujours », dit-elle. C’est exactement ce que raconte cet album : une âme qui se perd, doute, brûle puis renaît. May y explore la vulnérabilité non pas comme un poids, mais comme une force. Comme si accepter de tomber permettait de marcher autrement, plus vrai, plus clair, plus libre. 

Elle présente une dark pop cinématographique, sensuelle, à mi-chemin entre Lana Del Rey, Sabrina Claudio, The Weeknd et Two Feet. Les voix se mêlent aux tensions électroniques et aux guitares brûlantes. Elle capte nos failles, nos doutes, nos élans, et les amplifie sans jamais les dramatiser. Une musique qui accompagne, qui enlace et qui réchauffe. Parmi les huit titres, certains occupent une place particulière. Heat a immédiatement touché les auditeurs : « on me l’a demandé quatre fois en session d’écoute », confie-t-elle. Mais c’est Sinner qui la bouleverse le plus. Un morceau qui n’est même pas son histoire, mais celle de sa tante : « sur scène, elle ne m’appartient même pas ». Une émotion brute, presque sacrée, qui s’est glissée dans l’album sans qu’elle s’y attende.

Côté création, plusieurs prods ont été réalisées par Bastien, le projet a pris forme avec la finesse de Rayane (Track & Sound studio). Enfin, un clip concept sortira le 28 novembre, imaginé et monté par Moju. Il sert de véritable capsule visuelle : un mini court-métrage qui reprend des extraits de chaque morceau et raconte le cycle complet de l’album. Le seul clip du projet, pensé comme un condensé de son univers, intime, cohérent, et volontairement unique.

Aujourd’hui, avec ce premier album, May pose la première pierre d’un univers déjà riche, mûr et profondément humain. Aurora n’est pas seulement un projet musical : c’est un rite de passage. Si la nuit revient parfois, on sait elle, comme nous, que le soleil finira par se lever.

Amoureuse de la musique sous toutes ses formes, Angèle est à l'affût de la moindre nouveauté et aime aiguiser ses goûts musicaux éclectiques.