La Ligue des Objets extraordinaires
Crédits photo Audrey Gary
Dans un monde saturé de sons formatés, La Ligue des Objets frappe par sa liberté farouche et sa créativité débridée. A bord de ce Nautilus foutraque, une ligue décalée qui convoque des musiciens venus d’horizon divers : Sam Brault (chant et clavier), Marion Josserand (violon et guitare), Florian Nastorg (sax baryton), Mister Bishop (saxophone alto) et Jean-Pierre Vivent (batterie-percussions). Leur mission ? Bouleverser les codes de la musique jazz, du concert, du beau et du sérieux. Avec Tant Pis, qui n’est pas extrait de leur 1er EP 3 titres « chambre en sous-sol », le collectif toulousain cultive un art singulier, à mi-chemin entre la musique expérimentale et le théâtre d’objets. Ici, on ne parle pas d’instruments traditionnels : tout sonne, tout vibre – jouets, ressorts, tubes, casseroles… Une rébellion ludique contre la solennité orchestrée avec une précision chaotique et beaucoup de poésie. 3 minutes d’inventivité brute qui déjouent nos attentes où le jazz se fait pop, où le jazz se fait fun. On pense aux malicieux Gablé ou au Bel Canto Orchestra de Pierre Bastien et Pascal Comelade. Une Ligue du détournement qui opère dans les marges du sonore et défend la liberté de création et d’hybridation. Un vrai plaisir pour les oreilles curieuses.
En concert le 29 mai au Festival d’Olt et le 12 juillet au Bouche à Oreille dans le Gers, plus d’infos sur le site de Freddy Morezon.