Ismatricule et l’Odysée du Groove

Crédits photo : pierre.daschier et mateomarie_

Suite à sa dernière date au Chorus à Toulouse le 28 Novembre, j’ai découvert l’univers d’Ismatricule en live. Entre disco, soul et funk, il a livré une performance vibrante et irrésistiblement entraînante.

L’histoire d’Ismatricule repose sur une quête : retrouver Francesca. Pour cela, il embarque dans une aventure disco/funk décalée et addictive. Le voyage commence en France, puis part en Italie avec Dolce Vita en featuring avec Domix, avant de s’envoler vers le Japon avec Love at First Sight aux côtés de Kaoli. L’escapade continue avec Take Me Back Again, un morceau en anglais coécrit avec Saiia, avec qui il réalisera aussi un second EP, « Mon film ».

Au fil de l’écoute, Ismatricule construit un projet groovy pensé comme un scénario. Chaque titre marque une nouvelle étape. Le tout est porté par la voix d’Ajar, ami et narrateur, qui guide l’auditeur entre péripéties sentimentales et galères artistiques : maison de disque, financements, dettes. Il transforme ces obstacles en scènes pleines d’humour et d’autodérision, rappelant les défis que rencontrent tant d’artistes aujourd’hui.

Artiste pluridisciplinaire et autodidacte, il se lance en 2020 avec quelques notions de piano et une curiosité insatiable. Très vite, il apprend le saxophone, le mix/mastering, la production, le synthétiseur, la guitare et la basse. Parmi ses atouts, une signature se démarque : le Talk Box. Utilisé dans les années 60 par les pioniers de la funk puis popularisé par les Daft Punk, cet instrument atypique accompagne désormais pleinement son identité musicale.

Avec ce projet, Ismatricule ne fait pas qu’animer la scène : il crée un monde. Un monde où la fiction, l’amour et les réalités du milieu artistique s’entremêlent dans une énergie résolument funk et résolument libre.

Amoureuse de la musique sous toutes ses formes, Angèle est à l'affût de la moindre nouveauté et aime aiguiser sa plume pour mettre en avant les acteurs de la scène émergente.