Interview terestesa : “Nos influences sont multiples et on aime les mélanger”

terestesa est l’un des 3 projets accompagnés par le Focus d’Opus 2024, avec Ciel Ether et Words of Sara. Le quatuor indie-rock à l’accent italien vient de sortir son premier album “Bella Faccia”. Rencontre avec Tere, chanteuse et guitariste du projet qui nous en dit plus sur le projet !

crédit photo @garance_aime_les_lampadaires

Bonjour Tere ! Tu es la chanteuse, compositrice et guitariste du quatuor Terestesa. Peux-tu nous raconter votre rencontre avec Lili en Italie ?

Moi et Lilli on s’est rencontrée enfants à l’école de musique de Sassuolo, en classe de flûte traversière ! J’ai rejoint Lilli à Toulouse en 2019 après qu’elle m’ait inscrit à Music Hall : je parlais pas encore français et je comptais rester en Italie mais il se trouve que j’ai été prise et maintenant je suis là…

En arrivant ici, quels étaient tes premiers ressentis sur la ville ? Est-ce que tu te rappelles du premier concert auquel tu as assisté ?

Mes premiers ressentis de Toulouse c’était les rues très propres et bien rangées. Et surtout la dynamique musicale ! Le premier concert que j’ai vu c’était Pulcinella et la Perla au Metronum.

Le nom du groupe est inspiré de ton prénom ? Est-ce aussi un clin d’oeil à « tere stesa » qui veut dire « allongez-vous » en italien ?

Oui, c’est un jeu de mot fait avec un ami quand le groupe n’existait pas encore. “Stesa” veut dire ” allongé”, ça me parlait bien avec le style de musique qu’on voulait faire.

terestesa c’est un quatuor, avec vous deux donc mais aussi Amélie et William. Comment est-ce que tu décrirais votre musique, Indie pop-rock est un terme qui correspond ? Et comment se passe la composition dans le projet ?

Oui ça peut correspondre mais nos influences à tous les 4 sont multiples et on aime bien mélanger tout ça et s’amuser avec les sons. D’habitude je ramène les textes et je propose une suite d’accords ou juste une idée simple, et ensemble on développe ça. Chaque morceau a son propre parcours, on n’a pas vraiment de “recette”, on fonctionne beaucoup au ressenti.

J’ai rencontré Amélie récemment, qui m’a raconté que selon les formats, vous n’hésitez pas à laisser de la place à l’improvisation en live. Tu peux nous en dire plus ?

En habitant à Toulouse, j’ai découvert l’impro libre et j’y ai trouvé une forme de dialogue musical spontané. Pour nous 4 c’est devenu assez évident d’explorer cette forme d’expression en répétition et maintenant on le ramène de temps en temps en concert quand le moment s’y prête. C’est un espace à part que nous aimons créer, dans lequel nous pouvons trouver une forme d’expression et de liberté

La belle actualité de terestesa, c’est l’arrivée de ce premier album « Bella Faccia » : 6 titres à écouter, tous très différents ! Si tu voulais nous conseiller un titre en particulier à écouter, lequel choisirais-tu ?

rêveria. C’est un doux voyage sur une île imaginaire, et c’est la description d’une relation d’amour amical. Ce morceau à l’honnêteté d’admettre que l’amitié est une forme d’amour pas encore explorée et assumée dans notre société.

J’ai été surpris par le virage rock pris par cet enregistrement dès le premier titre Mondo Cane ! Ce que je connaissais de vous était plus pop, plus doux, je pense à vos sessions sur le toit (X). Je vous trouve… plus incontrôlables ! Plus libres peut-être que sur les premiers titres ?

Oui, disons qu’au tout début, les compositions n’était pas trop réfléchies pour être jouées avec un groupe. Maintenant qu’on est 4 on peut faire beaucoup plus de bruit. Et sûrement qu’avec ce qu’il se passe dans le monde où l’on vit, c’est difficile de rester en silence…

“Le Taquin nous a offert une opportunité incroyable”

Votre release party était organisée le 30 mars au Taquin ! Comment se prépare la date ? Est-ce que tu peux rappeler aussi le rôle qu’a eu le Taquin dans ce premier album ?

Le Taquin nous a offert une opportunité incroyable. Ils nous ont accompagné, de la préparation de l’album jusqu’à sa réalisation et encore maintenant avec sa diffusion ! On a encore du mal à comprendre pourquoi ils nous ont donné cette chance mais sans eux tout aurait été plus compliqué. Chacun de nous a une histoire différente avec le Taquin, je pense que c’est un endroit spécial pour chacun.e de nous, ce qui le rend encore plus important pour le groupe. Ce lieu est un des derniers remparts de la musique live à Toulouse, il est précieux. Ce concert était l’un des meilleurs moment et concert du groupe.

Cette année, vous allez aussi être accompagné par le Focus d’Opus dont vous êtes l’un des 3 lauréats 2024, avec une très belle date au Metronum le 21 novembre !

Le Focus d’Opus est une étape pour tout ce qu’on veut réaliser dans le futur, une belle occasion de se nourrir de tout ce que vous avez à nous offrir ! Nous sommes actuellement absorbés par milles choses en ce moment donc il est difficile de penser à la date du Metronum, ce sera un moment important c’est sur mais je pense qu’il vaut mieux vivre chaque étape pleinement pour préparer celle-ci au mieux…

L’autre très belle actu : c’est votre participation à Rio Loco ! 2024 est chargée de bonnes nouvelles pour vous !

Oui ! on est méga contentes, et on a hâte de jouer sur la scène du Rio Loco !

Opus est un média de découvertes musicales : quels sont les 3 projets locaux que tu aimerais porter aux oreilles de nos lecteurs ?

Nuit Bleu, Asbah, BOURDON MOBILE

Et pour finir, si terestesa pouvait organiser son festival idéal. Où est-ce qu’il se passe et qui faites-vous jouer ?

Surement en Sardegna à la mer en Italie, et on ferait jouer toutes les copaines de Toulouse: Marell, Totun, Nûr, Mafalda High, MEE AND MEE, Nuit Bleu, Asbah, Fülü, BOURDON MOBILE, Fun Fun Funeral, Edda bel Abysse, Dj 20 minutes, l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp, Jack Belly de Bologna, et des gros artistes italiens comme : PopX, iosonouncane, Verdena, Daniela Pes, Mapuche, Andrea Laszlo de Simone, Mabe Fratti, dile que no me mates, Vipera.. Boom ! pour plus d’info, contactez le 076679 (rires)

Merci Tere !

Créateur d’Opus, Rémy est à la fois rédacteur et photographe dans notre media. Un mélomane qui écoute aussi bien du rock que du rap ou de la pop, et qui aime fouiller la scène locale.
C’est également lui qui gère le projet Focus d'Opus