Spiritisma dévoile « montjoire » : entre ville rêvée et campagne oubliée

Crédits photo @spiritisma4

On en parlait déjà il y a bientôt 2 ans avec son premier projet « Aurore Nocturne », Spiritisma fait partie des pépites à suivre de près.

Depuis, deux EP ont vu le jour : « Dans la grotte vol1» et « CASSER LES OREILLES, ». Après des mois de travail et de scène, le rappeur revient avec un single.

« J’en rêvais, maintenant je déteste la ville »

Montjoire, village aux abords de la ville rose, où le rappeur a sans doute grandi, donne son nom au morceau. Spiritisma y explore la frontière entre vie citadine et campagne, et les désillusions qui en découlent.

Lui qui en rêvait tant finit par la détester. La ville, pleine de vie, de gens, d’opportunités à la hauteur de ses ambitions… L’artiste qui l’idéalisait tant se heurte à une réalité plus rude : isolement, ennui, vitesse, perte de repères dans une masse mouvante difficile à suivre.

« J’ai pas envie de sortir mais j’ai pas envie de rentrer »

Une remise en question sur ce qu’il espérais de cette vie et ses promesses, s’avérant souvent superficielles. Il évoque aussi l’envie de retrouver les miracles « qu’il n’y a que dans les forêts ». Un besoin de retour à soi, de ressourcement, pour nourrir son inspiration et son esprit « en ruine » que « la pollution déshydrate »

Mais c’est aussi idéaliser cette campagne qu’il avait pourtant hâte de quitter. À la fin du morceau, le rappeur prend conscience de cet entre-deux et de cette tendance à idéaliser ce qu’il n’a plus. Il montre ce paradoxe : s’il ne trouve finalement pas de miracles en forêt, il reviendra à la « vie rapide » de la ville et « effacera les paroles » où il dit la détester.

Plus qu’un simple contraste entre ville et campagne, c’est une recherche de soi et de sa place. Au milieu de tout ça, il lui reste la musique pour se retrouver et s’exprimer, où qu’il soit.

Entre ville qui étouffe et forêt qui appelle, Spiritisma cherche sa place, et nous invite à chercher la notre avec ce single qui touchera autant ceux qui fuient le bruit de la ville, que ceux qui depuis la campagne, en idéalisent encore les promesses.

Si l’on dit souvent que le talent n’a pas d’âge, l’amour de la musique et celui de l’écriture n’en ont pas non plus ! A peine deux décennies de vie derrière elle, Nina écoute tout le temps des chansons, et quand elle n’en écoute pas elle en cherche, en partage et lit des interviews sur des artistes qu’elle affectionne.
Désormais, elle en parle aussi dans Opus et vous pourrez lire ses brèves oscillant entre rap, pop et chanson à l’accent rap...